Un peu d’indulgence (et d’abord pour vous-même)
L’indulgence est à l’origine une notion théologique, une rémission de la peine due au péché dans la religion catholique. Elle a donné lieu à un commerce, et même à des trafics au moyen-âge, dans l’espoir d’échapper au purgatoire !
L’indulgence, du latin indulgere (“accorder”), est ainsi définie par le Larousse :
« Aptitude à excuser, à pardonner les fautes, à ne pas les sanctionner sévèrement : Faire appel à l'indulgence du jury. »
L’indulgence est une qualité fort utile. En faire preuve, c’est simplement reconnaître que nous sommes des êtres imparfaits, et pas des superhéros, ni des superhéroïnes. C’est admettre que l’erreur est humaine, comme on sait.
En réalité, on ne peut pas toujours s’en empêcher, mais il ne sert pas à grand chose de se juger avec sévérité. De la lucidité, oui, mais j’en rencontre qui se font les pères et mères fouettard d’eux-mêmes, qui ne cessent de pointer leurs propres insuffisances, leur indiscipline, leur paresse, etc. Pour se stimuler, disent-ils. Mais souvent le jugement ne fait que durcir les choses, à la longue il entame la confiance en soi et fait perdre la souplesse qui permet de s’adapter aux circonstances.
Alors, lisant ces quelques lignes, peut-être songerez-vous à faire preuve d’indulgence - à l’égard de votre entourage, mais surtout à l’égard de vous-même. Je fais le pari que le profit sera pour tous.