L’hypnose reste souvent un mystère pour celles et ceux qui n’ont pas eu l’occasion de l’expérimenter. C’est pourtant une faculté largement partagée, dans toutes les cultures, à toutes les époques. Et je crois que ce qu’elle nous apprend à percevoir est particulièrement nécessaire aujourd’hui.
Voici quelques lignes extraites de “Les énergies de l’hypnose” :
La transe hypnotique modifie subtilement notre rapport au monde. C’est un état que chacune et chacun peut reconnaître et cultiver, une immersion dans notre for intérieur tout à fait à l’opposé du “devenir-machine” qui nous est promis dans un monde soumis à une permanente et folle accélération.
L’hypnose éveille une forme de pensée latérale qui pourra nous aider à déplacer les montagnes – mais alors, ce sera en les attaquant de côté, de biais. C’est une ressource inattendue qui penche du côté de l’abandon, du vertige, de l’incertain. Et qu’elle puisse être une solution à nos doutes et désirs contrariés, tout ce qu’on suppose devoir résoudre par l’analyse, la réflexion ou la discipline de l’action concertée, est assez déroutant.
Mais justement, n’est-il pas temps de changer de route ?
Profiter de sa “logique floue” demande certainement qu’on lâche un instant notre affaire de fonctionner, pour laisser venir une force d’une autre nature. L’hypnose est l’ombre fraîche qui s’étend au versant Yin de la montagne, une ombre à laquelle il est toujours possible de se reposer – c’est-à-dire se poser à nouveau – avant de reprendre notre ascension.