Rien n’est plus pénible que les fanfares autour du grand leader. Je ne parle pas de la parade mégalo à Pyongyang pour célébrer notre ami Kim, « étoile la plus brillante du cosmos », mais du portrait complaisamment étalé dans la littérature managériale d’un leader éclairé, forcément charismatique, phare et guide, dont la vocation serait d’éclairer la route du collaborateur sur la voie du succès.
Pourrait-on laisser de côté cette vision narcissique et infantile qui fait reposer sur un seul (et pourquoi pas une seule, d’ailleurs) la destinée d’une organisation, ou même d’un pays ? Porter au pinacle un leader de qui tout doit procéder est un gage d'inefficacité. Il suffit de lever la tête pour voir le résultat…
A tout prendre, plutôt que d’un leader, parlons de leadership, et considérons qu’il circule. Qu’il ne dépend pas d’une personne, si intelligente et brillante soit-elle, mais de la compétence et de la responsabilité de chacune et chacun dans son rôle spécifique, dans sa mission, en coopération avec les autres. Un leadership qui n’appartient à personne en particulier, mais tournant, mobile, distribué, dynamique, collectif. Un leadership partagé.
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