Le Nord de notre boussole (1/2)
Ne jamais oublier que le plaisir est un indicateur précieux pour se diriger, dans la vie en général, et dans la vie professionnelle en particulier !
Le plaisir est une boussole trop souvent négligée quand il s’agit de faire des choix professionnels ! Je suis toujours surpris quand mes clients oublient de prendre en compte ce simple indicateur, pourtant le plus fiable qui soit. S’interroger sur ce qui nous plaît permet de détecter, tel un sourcier, nos gisements de motivation (qui sont parfois enfouis si profondément qu’on les a perdus de vue). Et la motivation, c’est le moteur. Quand il cale, ou qu’on n’a plus d’essence (ou de sens), on ne risque pas d’aller bien loin…
Bref, si l’on ne prend plus de plaisir dans son travail, c’est qu’il est temps de se poser quelques sérieuses questions.
Qu’est-ce qui fait qu’on se lève le matin ? Quelles tâches nous stimulent ? Quelle complicité avec les collègues et l’équipe ? Quel espérance d’évolution ? A moins que ce soit la rémunération, le sentiment de son indépendance ? Ou se sentir utile en participant à la construction d’un projet ? Ou le goût de transmettre un savoir-faire aux jeunes générations. Etc.
On verra alors clairement s’il est nécessaire d’évoluer dans son entreprise, pour retrouver cette motivation perdue. Il y a (presque) toujours des moyens de faire bouger les choses. C’est le moment d’avoir du “sens politique” et de trouver comment faire valoir ses intérêts, concrètement. J’y reviendrai.
De même, quand on envisage une transition professionnelle, qu’on est dans une certaine confusion, qu’on n’est pas sûr-e de savoir comment s’orienter (parce qu’il y a un maquis de possibilité, ou au contraire qu’on n’en voit aucune), qu’on se sent bloqué-e ou qu’on a tendance à se déprécier soi-même, il faut absolument se remettre au contact de ces sources de satisfaction. Ce qu’on cherche, y compris en pensant à certaines expériences passées, c’est à retrouver une intuition qui nous porte vers l’avant, et l’avenir. Et cela, on le porte en soi — même si ce sont ensuite les rencontres et les circonstances qui permettront de matérialiser un projet professionnel.
Aussi, lorsque plusieurs possibilités se présentent : de quel côté ressent-on le plus d’inclination ? Quelle option nous parle, indépendamment de la probabilité qu’elle se réalise ?
Cette réflexion d’orientation, que l’on peut faire en coaching, permet de s’extraire de la rumination solitaire et à se libérer de l’analysis paralysis qui interdit d’avancer. En percevant nos inclinations profondes, nous comprenons où se situe notre énergie, notre dynamique personnelle. C’est là-dessus que l’on peut s’appuyer le plus sûrement. Lorsque ces leviers sont activés, ils animent nos choix de manière inconsciente, naturelle.
Ensuite viendra la temps de résoudre la question la plus facile, comment faire : quelle stratégie, quels objectifs concrets, quelles alliances, quels outils, quelles actions engager pour se diriger vers le but ?
Le premier pas, essentiel, consiste à identifier le nord de notre boussole. Après, selon le vent, on filera vent arrière ou on tirera des bords pour progresser dans la direction choisie. D’abord le plaisir, ensuite la tactique.
à suivre…