Empathie ou sympathie ?
L’empathie n’est pas se mettre “à la place de”. On n’est jamais à la place des autres. Ce serait plutôt entrer en résonance avec eux. C’est quelque chose d’instinctif et de naturel, qu’on peut cependant cultiver, par l’écoute de l’autre et de soi, par l’affinement de sa perception.
Cette communication sensible — sensorielle — nous pouvons la connaître je crois avec n’importe quelle créature vivante, un mammifère, une anémone, un arbre. Au point parfois de toucher une forme d’hypnose.
Mais je trouve dommage que du fait du succès de l’empathie, on n’utilise plus guère le mot sympathie, qui désigne un sentiment de plaisir et de confort, qui signifie que mon interlocuteur est à l’aise avec moi, et moi avec lui, (il entre dans ce sentiment une évidente réciprocité), que nous nous sentons l’un et l’autre entendus, acceptés pour ce que nous sommes, au-delà des mots qui s’échangent.